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Etudiants en précarité : Situation financière entre souffrance et galère...

Auteur : Amina Tebbal


« Rares sont les étudiants qui échappent à la précarité du travail et du logement. Mais ils ne la vivent pas de la même façon. » Gallant


On est jeune ! On représente l’avenir et les futures générations. On passe plusieurs années à se former à un métier, à acquérir savoir, savoir-faire et savoir- être. On trace trait après trait ce que sera notre « demain ». Pour la plupart d’entre nous, rien n’est simple. À un âge où on doit construire notre future carrière, beaucoup d’entre nous voient leur parcours universitaire perturbé par une situation précaire à laquelle ils doivent faire face. On prend même le risque d’abandonner nos études….


Double vies, plusieurs statuts, comment s’en sortir ?


La précarité chez les étudiants est généralement liée au degré de dépendance ou d’indépendance de l’étudiant vis-à-vis de la sphère familiale. De nos jours, l’étudiant ne vit plus nécessairement au domicile familial. Lorsqu’il y vit, celui-ci ne joue plus nécessairement son rôle protecteur. L’étudiant ne fait donc plus qu’étudier. Il travaille à temps partiel pour la plupart, à temps plein pour certains afin de financer sa vie étudiante ou d’y participer lorsque la famille ne peut pas le prendre totalement en charge. Il est donc impossible de déterminer un seuil de précarité pour tous les étudiants. La précarité étudiante est alors une réalité, que semblent subir tous les étudiants à un moment où à un autre de leur parcours dans l’enseignement supérieur, de manière inégale.


Le départ du domicile parental engendre des frais importants (loyer, nourriture, factures diverses, frais de transport) exerçant une contrainte financière plus forte sur les familles aux revenus plus modestes. C’est d’ailleurs dans ce domaine que les inégalités sociales se font ressentir.


De nombreux étudiants n’ont eu d’autres solutions que de mobiliser un réseau familial ou amical afin d’être hébergés pour quelque temps. Certains sont contraints de dormir dans leur voiture. Enfin, d’autres encore ont le courage de franchir le seuil des centres d’accueil d’urgence afin d’y passer la nuit. Ces structures proposent une aide au jour le jour sans contrepartie. Le jeune peut y être admis sans parler de son passé. Il n’est pas forcément obligé d’avoir un projet. L’objectif est de se mettre à l’abri, se poser un petit temps, poser ses sacs et paquets, se laver, se raser, sécher ses affaires, se domicilier…


Santé dégradée et alimentation des étudiants souvent déséquilibrée


Un autre problème peut également se greffer à celui du logement, celui de l’état de santé des étudiants. Selon une enquête menée par la mutuelle des étudiants , la plupart d’entre eux auraient une mauvaise hygiène alimentaire. Très peu d’entre eux auraient une alimentation équilibrée. Les explications fournies par les étudiants sont essentiellement liées à la rupture avec les habitudes familiales, au manque de temps pour 60 % mais aussi au manque d’argent pour 33 % d’entre eux.


Etudiants en détresse! vivre la crise sanitaire est un cauchemar.


Depuis le début de cette crise, l’état psychologique des étudiants s’est dégradé. Beaucoup d’étudiants se retrouvent en dépression. Et avec la fermeture de plusieurs entreprises, le chômage ne cesse d’augmenter et les étudiants sont malheureusement la catégorie la plus touchée. Il y a énormément d’étudiants qui ont fait des Burns-out, des dépressions à cause du stress, de l’anxiété et du mal-être qui a été engendré par le confinement.


Confinés, dé-confinés et puis re-confinés…. Ainsi de suite ! Et La crise continue…


Dans l’attente d’une nouvelle décision du Président de la République, les étudiants se noient dans un labyrinthe et chacun d’eux veut s’en sortir. Entre assister aux cours à distance derrière leurs écrans et travailler à la maison, tout le monde reste perdu au sein de cette crise sanitaire difficile.


Souffrance, galères cachées aux archives de l’oubli.


Par ailleurs, il faut noter également que tous les étudiants oublient la galère dès qu’ils ont fini leurs études, préférant se réjouir de leur réussite plutôt que de réfléchir à ce par quoi ils ont dû passer. On a le sentiment que la précarité fait partie du folklore de la vie étudiante. Sauf que, pour dix qui finissent par réussir, combien ont dû

abandonner en cours de route ? En réfléchissant comme ça, on n’avance pas, et ce n’est pas parce que certains s’en sortent qu’on doit nier l’existence de la précarité étudiante !


« Etudiant » VS «employeur »


L’étudiant qui cumule études et activités rémunérées, se retrouve bel et bien victime d’une « double journée » : il exerce son métier d’étudiant tout en étant salarié par une autre organisation pour laquelle il travaille. Ce double rôle social augmente le risque d’échec aux examens. Ce qui amène parfois à s’enfermer dans un cercle vicieux : L’étudiant peut exercer un « bon » travail, mais comme il travaille pour étudier, il n’a guère le temps d’accorder à ses études toute l’attention qu’elles réclament. C’est donc, pour certains, une prise de risque qui se solde souvent par un échec.


De plus, en raison des responsabilités auxquelles l’étudiant doit faire face, il cumule donc des difficultés liées aux trois dimensions de la précarité : La dimension économique (contrats précaires, travail alimentaire, faible rémunération, difficulté à régler les dépenses), La dimension sociale (vie sociale et familiale) et la dimension psychologique (épuisement, stress, stigmatisation, dépression..).Ainsi, les problèmes financiers ponctuels, l’instabilité, la « galère », la gestion de la vie au jour du jour, le risque de voir sa situation se dégrader, etc, sont autant de formes de précarité qui représentent un mal-être, une souffrance et une détresse.


République En Marche, gouvernement de jeunes et pourtant pas de solutions pour les étudiants !


Vers la fin de son mandat, le gouvernement d’Emmanuel Macron n’a toujours pas mis la lutte contre la précarité des étudiants à son programme. Aujourd’hui, le sujet des étudiants reste toujours en dernier plan dans la société et les précarités des étudiants restent souvent invisibles.


Selon ce qui a été dit précédemment, la proportion d’étudiants en situation de pauvreté grave et durable ne fait qu’augmenter. Certains étudiants se privent du minimum vital et mettent l’équilibre de leur corps en danger par manque de moyens financiers. Que dire d’autres étudiants qui n’ont d’autres recours que la prostitution, le vol, les bandes mafieuses…


Il faut alors que le gouvernement agisse aux côtés des étudiants par la prise de mesures strictes et transparentes car cette catégorie humaine représente les futures générations.

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